mardi 23 juillet 2013

174


Aux yeux des passants, des miens aussi, depuis la veille, où je l’ai laissée, pour une nuit...Pulsations accélérées...Diablement sournoises. The bar is below street level...Quelque part dans une poussière d'images et de couleurs vives...Beaucoup trop pour être honnêtes. C'est pas normal...Dans la nature des choses et de cette rue profonde.  Mais le risque est là  et s'immisce au mépris...The bar is below street level. Profane et bruyant...Habitudes ruinées au profit d'autres bruits...Délivrés de toute pression,  livrés à eux-mêmes et qui, bien sûr, déconnent. Ce que je donnerai pour la tenir encore....D'espaces vides en zones piétonnes...Pour un après.

 

vendredi 12 juillet 2013

173-

Karl s’arrête devant une vitrine bouffée par la poussière. Ancienne armurerie. « Lourdes ténèbres de l’existence... Commune et journalière » ... Ou si lointaine inconnue. Comme les pans entiers d’une ville souterraine, si longtemps portés. A la place, un corps. D’abord invisible  aux yeux des passants, les premiers, ce matin-là à s’en approcher. Présence pourtant de l’insensé.

lundi 8 juillet 2013

172-

Alors que l’enterrement de Céline est à venir, que j’y pense à peine, pourtant, cette nuit-là. Je pense à elle vivante.  Je pense à nos photos. A ce qu’elle me disait. Ce qu’elle ressentait. Au fond je ne l’ai jamais su. La découverte de cet angle mort a quelque chose d’effrayant. Comme son visage disparu.

 

mercredi 3 juillet 2013

171-

Puis je ne vois plus que des masses. Ce corps massif à mes côtés, ces parois abruptes, qui dans la nuit, remplacent les immeubles. Elles aspirent le peu d’air qui parvient à circuler dans la voie. Et font surgir des bribes de notre vie commune. D’autres vies, réduites à l’essence. Aux doutes. Pourquoi j’y pense maintenant ? Alors que Céline n’est même pas encore enterrée... 
 
De sa réserve elle n’est jamais sortie. Livrée à ses questions…Aux frontières qui ne disent pas leur nom…Sauf un désarroi. Seule réponse pour la ville censurée, traversée de messages…De rapports Premium, de cartes Gold, tant  qu’elles marchent encore… Ecran total contre les coups. Il en faut pour échapper aux canons là-bas, aux meurtres ici. Ces choses à la mode…Nourries  d’éloges mâtinées d’ivresses…Et de fusions putain…De fusions pas très claires. De la finesse pour y croire sans pour autant devenir une annonce. Un pauvre fac-similé…