mercredi 28 janvier 2015

jeudi 30 janvier 2014

La Matière Noire

 
 
« J’ai fini à l’endroit précis où tout a commencé. Le corps a été découvert dans un buisson. Corps en sang. Celui de ma… J’ai creusé la terre. J’aurais voulu aller plus bas, ne plus remonter. De la terre sur mes bras, sur mon front. Des insectes qui se faufilent… Ils me rassurent d’une certaine façon. Ils s’ignorent, ils se passent par-dessus, ils font leur vie. Ils ne se dénoncent pas. Éventuellement, ils se bouffent entre eux. C’est dans l’ordre des choses. Comme une règle du jeu bien établie ».
 
Le docteur Francis Cabon vient d’apprendre la cécité qui l’affectera tôt ou tard. Alors que Céline, sa compagne, lui fait part de son désir d’enfant. Fou amoureux, il ne parvient plus à se projeter dans cet avenir, ni même à lui avouer la vérité. Il s’enferme doucement, se renferme sûrement. Trop, beaucoup trop, au point de ne pouvoir empêcher l’atroce, l’abominable, l’irréparable. Le Docteur Francis Cabon se raconte, nous raconte ses heures anéanties à la recherche de son amour enseveli, arraché à sa peau, par des mains meurtrières.
 
Hostia est un projet d’écriture numérique. Récit bombardé de fragments narratifs, d’immersions dans le réel. Pour une langue à l’incohérence apparente, construite puis déconstruite par l’introduction d’éléments perturbateurs. Ils perdent, prolongent enrichissent la trame (en surface) d’une histoire. Elle s’épaissit alors de couches immatérielles (sonores, photographiques, écrites…) qui s’enfoncent dans la toile. Et se développent en strates successives d’écritures.
 
 
HOSTIA est désormais disponible aux Editions La Matière Noire




Hostia, de Yan Kouton


mercredi 2 octobre 2013

195-



Que ma main te guérisse...Te fasse revenir, te redessine un visage béni. Pour mes fautes, mes projections déviantes. Mon amour détruit. Je tiens l’arme qui te ramènera à cette vie. Celle qui éteindra les paroles comme des braises. Brûlant lentement ma raison. Les intentions les meilleures. Peu à peu dégradées, réduites aux ombres. Projections déviations...Implosions. Qu’elle te caresse, effaçant les blessures. Douleurs indescriptibles que je n’ai su t’épargner.

mardi 1 octobre 2013

194-

Puis qui revient vers moi, envahissant, remplissant mon cerveau de nouveaux scénarii.
 
C'était pas compliqué...Un de trop, un murmure inutile. Au chevet des substances, à la portée de tous...Parce que rien n'est franchement clair. La naissance par exemple...La naissance on s'en branle...A la portée infirme. Ce qu'on s'enfile mérite pas ça. La douleur mérite mieux. Mais l'imposer aux autres à leurs chagrins...Franchement...Le sang de leur sang...And the whole shooting match...C'était pas compliqué.  De nous deux...Pas de place...Que voulez-vous de plus ? Chair contre chair...Le fruit des entrailles et voilà.
 
Ça devient une histoire banale de cancer ou de tox. De paroles avalées.  De "qui suis-Je ?"...A ton avis ? A quel point c'est dur...Toxs en bande en groupe...Si nombreux que c'est inutile d'en jeter davantage à la face. Au démarrage y avait l'envie d'un monde d'une cité en partance.  De personnes à la marge. De leurs confessions dissimulées. Elles devant moi derrière. Au démarrage c'était ça. Des cas limites et le meurtre. Du sang de la bête morte...Que la main guérisse de ses réserves.
 

jeudi 26 septembre 2013

193-

Celui qui rend à Karl sa parole...Que j’entends alors murmurer des prières, des éclats de sa guerre.
 
Dès l’évasion acquise, encore tradition rêvée. Et puis des prisons, des prisons. Ces tentatives d’y voir un message, alors que c’est niet, peanuts.  Alors que c’est un cercle fermé. Une irruption  lointaine et dévoreuse  de première fois. Ou Prophète à deux balles. La ruine et c’est tout. Comme le désarroi, sur les bords positifs. Alors que c’est non. La partie des eaux disparues, en une seconde sous des fixes.
 
Là disparaît privation du vrai
Consternant d’impureté
Mais le pur franchement...
 
Comme une langue refondue dans ces fondations relevées. De nuits fluctuantes à des comptoirs inaugurés. On tisse on emporte on disparaît.
 
De la lumière dans le sillage
Et c’est tout
La casse est la tombe
 
Toujours reconstruire. Plus dense plus large. Et la lumière, la lumière y tombe. De ses mots imprégnés, difficiles, d’une vie  d’errance entourée. Il faut sortir par l’exil incertain. Déposer dans ces murs une vie sans témoins.

 

mercredi 25 septembre 2013

192-


Celui qui me parle, passager toxique, itinérance et larmes impossibles. Les yeux secs de Karl, éteints comme des ampoules mortes. Grillées par les scènes convulsives.
 
C’est assez d’être ainsi énervé. De s'abîmer contre des tristesses et dans ce puits de lumière,  d’attendre la fosse. La puissante insulte. Ecrire sa propre histoire quel risque étrange...L’éclat d’un cierge bien droit, comme une offense foudroyante. A brandir dans une nuit épaisse. A couper la tempête, des incrustations ou la mémoire des reliefs. Matrice de l’esprit nouveau...Plus rien à foutre du temps. Comme teinté dans la masse. Un putain de bloc ciment : cogne, cogne ! Tes mains vont saigner. Pour Céline...Son malheur est partout, à ne pas suivre. Seulement à pleurer aux seuils composites. Un ton coupé des yeux revenus, les tiens que tu perds peu  à peu.
 
Et des squares,  au béton bientôt coloré, il sera revenant. Pièce unique, alumineuse aux cheveux. il y  a ce partage de l’usure.  Les inventaires qui tuent et ce pigment d’alcool. Tu deviens une pierre liquide.