Je dois récupérer ma voiture, pour me rendre sur
les lieux de l’agression. Je remonte la
rue Victor Hugo...En chemin, une coïncidence m’envahit l’esprit : Céline
disparaît alors que j’ai l’âge que mon père avait lorsque ma mère est morte. Exactement
le même âge.
La lumière change à une allure vertigineuse. La
faute à ce vent énergique qui pousse des paquets de nuages blancs et bleutés.
Sur le mur, en face de mon lit, je peux revoir défiler les ombres qui couraient
sur les façades. Ca finit par me flanquer un mal de tête atroce. Je me dis que
ça passera si je rends visite à mon père...Le prévenir.
Il vit toujours dans le même appartement. Devenu au
fil des années une sorte de musée, à la gloire de la médecine et d’Elisabeth
Cabon. Il a vu sa femme maigrir. Jour après jour perdre tout ce qui faisait
d’elle un être humain. Je viens de voir Céline réduite à un cadavre sans visage...