Cette
pensée troue littéralement mon esprit, comme un acide. Le visage emporté. Ma
conscience brûlée au troisième degré. Pensée qui se heurte aux gestes fébriles
de Karl. De temps en temps, il dirige sa lampe sur moi. Et m’éclaire des pieds
à la tête. Comme pour mesurer la confiance qu’il peut me faire. Comme pour traquer en moi cet homme normal qui serait le danger. Ce risque pour lui de ne
pas comprendre. De se dire parmi les fous, aux mains d’un meurtrier. Aveuglé,
non par la maladie, mais par sa mesure excessive.