mardi 27 novembre 2012

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Alors je poursuis sans but...Où les vivants, sans doute, rencontrent les morts. Comme le veut la légende. Ou la religion. Ou ma peine. Ce vide que je vois se faire autour de moi. Au sens propre, les rues sont désertes par ici. Au sens figuré, il me reste mon père. Plus une ombre qu’une présence. Et c’est tout. Je me souviens très bien, alors que la chaussée devient chaotique, à cause de travaux abandonnés, avoir senti dans mon dos un air glacé. Une main froide en fait, à même la peau. J’ai su qu’elle serait toujours là désormais. Le même sentiment qu’à l’annonce de ma maladie. Tout aussi violent. Cette chose me pousse. Elle ne me guide pas. Elle me précipite dans un trou. Celui, sans doute, où les vivants rencontrent les morts.