Il m’explique, grâce à ces mots jetés sur le papier,
qu’il est sur le point d’être expulsé. Que dans sa rage, il a voulu tout expédier
en quelques minutes. Expulsion – colère –
foutu par la fenêtre. Il me dit qu’il finira sur le trottoir, expression si
banale et terrible. Finirai sur le
trottoir. Le temps utilisé indique qu’il en est certain. Ce futur qu’il arrache au silence. Grognements, puis mots...Qui disent l’inéluctable. Il n’est
jamais revenu. Il vit toujours dans le sable, ou dans un campement, dans son
désert mental. Les murs lui font mal, pourtant il voudrait rester. Mal – Etouffe – Mais – Froid. Il arrache
des petits bouts de feuilles blanches qu’il me tend, fébrile, en colère.
L’alcool change de nouveau les caractères. L’instant mauvais se précise.