mardi 20 décembre 2011

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L’effervescence meurt, absorbée par la nappe en coton blanc. Je suis en nage, asphyxié et nerveux. Presque violent. J’ai dû renverser d’autres ustensiles. Je visualise à peine la scène. Xavier se lève d’un bond...Il comprend que je suis dans un état de panique. Mais il l’interprète d’une façon erronée.

“Le surmenage Francis...Défait ta chemise, respire profondément...”.

Il ordonne à Céline de défaire les boutons de ma chemise. Il demande à Lucie d’aller lui chercher une trousse dans la salle de bains, au premier étage, et autre chose dans son bureau.

Je ne m’en souviens plus. Céline me tient par les épaules. Elle prend soin de ne pas m’oppresser. Elle a réussi à me calmer par la seule apposition de ses mains sur ma peau. Je capte son expression qui se répercute dans mon esprit comme une immense vague de regrets, déjà.

Une lamentation qui, je ne le sais pas encore, possède une dimension sacrificielle. Ses cheveux blonds couvrent mon front brûlant. Je sens dans mon dos sa poitrine. Elle s’est penchée en avant, et m’embrasse. Son parfum capiteux est comme une offrande.