jeudi 1 décembre 2011

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On ne stoppe pas la parole sacrée...Au risque de maintenir les hommes dans les ténèbres. Comme médecin, j’avais pourtant l’obligation de m’attaquer à la souffrance...Ce qui est nettement plus simple si l’on ne sublime pas la douleur.

Une fois le patient guéri, la loi prend le relais. Elle condamne la faute commise. On ne peut pas confondre la maladie et le Mal...Si on les rapproche, ça ne concerne plus la médecine.

Je me mets, au cours du repas, à chercher un lien entre ma maladie et un péché quelconque...Mais là, je pénètre sur un territoire confus, dans lequel mes convictions s’effondrent...

Je tombe de sommeil...Des pas dans le couloir. Les nuits à l’hôpital ont une étrange saveur...Elles sentent l’abandon, et sont colorées d’inquiétude. En dépit de ces sentiments anxieux, elles génèrent également une douce sensation. La surveillance est permanente. Un œil toujours au-dessus de soi.