vendredi 10 mai 2013

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Cette mère dont Céline parlait à peine. Elle en effleurait juste l’existence, un souvenir puis un autre. La mort irréelle, comme une période brunante, cruellement ironique, qu’elle déroulait comme un fil. De sa naissance jusqu’au jardin maudit. J’entends les rires, et des larmes. La mort du père, si jeune. Miroir terni de l’enfance. J’entends à nouveau ta voix, Céline, les déchirements que tu me confiais. J’ose dire que tu m’offrais. Des brèches que l’on tentait de réparer grâce aux œuvres d’art, à nos marches. A nos séances d’observation mutuelle...Comme pour traquer chez l’autre la blessure. Atténuer la douleur. A partir de l’absence construire quelque chose... 
 
 
Ce qui part existe enfin…Témoin d’un meurtre, d’un fait défrayant la…Et couvrant de son silence la ville motorisée…Des mutilations inutiles. Ce qui part nous éclaire enfin…Sur l’adresse en partage. Le rival de toujours assoiffé…De comptoirs et d’instants indiscernables…De sous-verres…Un pour chaque déni…Un pour chaque mensonge. Ce refus de voir m’emmerde. Et me pousse à - tu dis tous les abus…Je pense au plus dur…Tu remets l’indifférence sur la table…Je pense impossible. Et regarde vers les grues au  loin - construisant…Un jour tu verras le résultat…Alors que…Ce qui part nous prend de court - comme à la gorge - toute parole superflue.