Je ne
désirais alors qu’une chose, dans cette pièce-refuge...Me désintégrer. Et la
rejoindre. Rejoindre Céline. Fût-elle devenue fragrance. Suivre cette ombre croisée
par hasard, et vaincre la peine. Mais c’est impossible...Se détruire toujours, puis renaître à nouveau...Au coeur de la ville
blanche. La course lancinante après les lampes qui étouffent la trop lisse
tempête. J’ai encore au creux de ma main les gouttes tombées de ton front. Ce
front comme une vague ténébreuse qui m’a si souvent tenu la tête. A la lueur d’une flamme.
Toi
seule a le secret. Les sombres mots qui résistent aux vents à l’unisson, et
attirent les rafales polyphoniques qui m’empoisonnent et me guérissent à tour de rôle...Le poison et l’antidote l’un après l’autre s’écoulent de ton front de lis. Pour m’épargner cet ordre idéal. Esclave de variations dérisoires, je
m’enlise dans les méandres d’une fièvre urbaine. En implorant les Déesses
mortelles. Celles qui méprisent les futurs apaisés et prônent la fureur et
soulèvent la houle. La fougue et l’ivresse l’une après l’autre. Aux noirs frontons de la ville. Ta sueur a chevauché ma tempête intérieure...Tu crains
mon vertige des profondeurs. Mes mains autour de ton cou, comme une corde coulissante,
l’une après l’autre se jouent d’un fleuve rouge. De ce coeur sonore. Une danse
vibrante, à mes tympans résonne, encore aujourd’hui. La sortie de
l’amnésie. Oublier toujours. Puis se souvenir à nouveau.