mercredi 22 mai 2013

158-

Karl me pardonnerait sûrement ce que je vais écrire à présent : j’ai cru qu’il était le tueur. J’ai cru, un instant, qu’il était l’incarnation de cette voix terrifiante, mais apaisante au fond. Parce qu’elle m’indiquait la sortie. La mienne. Comme une fuite.
 
Je me disais, tout au long de la journée, qu’une de ces secousses me briserait net...Haut-le-corps, sursaut, plongeon...Des efforts et l'affection passe inaperçue...Des efforts et l'ennemi ferme sa...C'est le but...C'était l'impression...Qu'enfin pour un temps autre chose occupe les retombées...Qu'enfin Je puisse river son clou à celle qui m'envahit...La peine comme un perpétuel découvert. Qu'elle rétrograde enfin...Ca va trop...Ca va trop loin...On dirait à toute biture, on dirait tombeau. 

Dans le rouge, dans un décor de ville...Lorsque le soleil sera couché...A cru et faillible. Dans une foule de visages, évitant les gouffres mécaniques...Tant d'aumônes, de machins à ensevelir, de nuques effleurées...Dans un délai par exemple en lambeaux.