Après les prélèvements sur le terrain. Le terrain,
c’est-à-dire la place Dusquesne. Cette précision me rend l’usage de la parole.
- “Mais que lui est-il arrivé ?”...
Darc soupire profondément. Toute la tension
accumulée paraît sortir de son organisme en une seule respiration. Il pose le
stylo bille, soulagé de m’entendre à nouveau...Soulagé surtout de pouvoir enfin
partager son fardeau.
- “Elle a été retrouvée dans un massif de
plantes, aux environs de 6 heures du matin, par un habitant du quartier qui
promenait son chien...Les premières constatations indiquent qu’elle a été
victime d’une agression sexuelle...”.
- “...Pour le reste, il est prématuré de vous
en dire plus. Concentrons-nous sur l’identification, les détails viendront en
leur temps...”.
Il se lève, m’invite à faire la même chose. Je
m’exécute comme un automate. L’atmosphère grise me contamine. Le monde vient de
se réduire à une salle aseptisée. Aux fenêtres condamnées.