Parcelles de trottoir, devantures, arbres...Tout
sent mauvais. Les mécanismes anciens sont encore là, ils cohabitent avec ce
nouveau décor. Avec le tueur. Une ville fragmentée. Découpée en souvenirs
abîmés...Son ombre sur le dallage, sa
main sur une tasse blanche. Elle n’y est plus. La ville m’échappe. Elle se
dérobe, je me dérobe à elle.
Durant une heure, je ne vais pas savoir où
aller. Ni quoi faire. Je marche, je me contente de marcher. J’emprunte une
rue, puis une autre. Dans quel but ?
Aux environs de midi, je me décide à rejoindre le
cabinet. Dans un désordre intérieur indescriptible. Je tente de prier, pour
être en paix, pour veiller sur ma femme. Même s’il est bien trop tard. Des
larmes croupissent dans mes yeux.