vendredi 22 juin 2012

95-

Parcelles de trottoir, devantures, arbres...Tout sent mauvais. Les mécanismes anciens sont encore là, ils cohabitent avec ce nouveau décor. Avec le tueur. Une ville fragmentée. Découpée en souvenirs abîmés...Son ombre sur le dallage, sa main sur une tasse blanche. Elle n’y est plus. La ville m’échappe. Elle se dérobe, je me dérobe à elle.

Durant une heure, je ne vais pas savoir où aller. Ni quoi faire. Je marche, je me contente de marcher. J’emprunte une rue, puis une autre. Dans quel but ?

Aux environs de midi, je me décide à rejoindre le cabinet. Dans un désordre intérieur indescriptible. Je tente de prier, pour être en paix, pour veiller sur ma femme. Même s’il est bien trop tard. Des larmes croupissent dans mes yeux.