jeudi 2 août 2012

107-

Rue Amiral Linois...Je suis en bas de l’immeuble. L’appartement est au sixième, et dernier, étage. Je n’ai pas pris l’ascenseur. Peut-être pour retarder l’échéance...

La porte d’entrée du logement est restée la même depuis mon enfance. Une large porte en bois vert foncé. Ca fait longtemps que je ne suis pas venu le voir. Depuis l’annonce de ma maladie. Mais nous restons parfois plusieurs semaines sans que je lui rende visite. Il connaît mieux que personne les contraintes du métier...Et c’est un homme solitaire.

En sonnant je reçois une légère décharge électrique. Il ouvre enfin, vêtu d’une veste d’intérieur. Cette élégance fanée qu’il traîne depuis la mort de Maman...Nous avions la même taille, maintenant il s’est un peu tassé et il a beaucoup maigri. Je le trouve d’une pâleur effrayante. Il se tient sur une canne noire et porte des chaussures d’appartement en cuir.