jeudi 16 août 2012

112-

A l’instant où je l’embrasse sur la joue, une certitude me déstabilise...Je ne le reverrai jamais. La très nette conviction, alors que je retire mes lèvres de sa peau blafarde, que je pars pour un trop long voyage. Ecartelé entre le réel et un imaginaire furieux.

J’ai refusé de sortir de ma chambre aujourd’hui. A cause des lumières. Si je mets un pied dans le couloir, la lumière va me transpercer les yeux. Les conséquences n’ont pas tardé : visite du psychiatre, la mine découragée.

- « C’est dommage...Vous progressiez ces derniers temps. »

Et comme d’habitude, lorsqu’ils sont dépassés par les événements, recours à la chimie. Ils peuvent toujours s’exciter. J’ai appris à jouer avec les traitements.

C’est sur le trottoir, devant l’immeuble en sortant, que j’ai pris en pleine face un puissant rayon de soleil. De longues minutes furent nécessaires avant de retrouver une vue correcte.