vendredi 8 mars 2013

137-

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

Mon appartement, la voiture...Toutes ces choses que je peux rejoindre en un clin d’œil, ou presque. Tout cela me semble si dingue...Ou inutile. Totalement irréel. Alors que Céline, elle, me touche encore, me parle encore, m’appelle encore. Jusqu’à son odeur...Retrouvée là, dans la rue. Je me tiens contre la rambarde d’une fenêtre. Comme si j’allais m’effondrer. L’homme se précipite sur moi pour me relever. Puis il me conduit à l’écart de son fatras encombrant le trottoir. C’est l’occasion de renouer un contact pacifique. De l’amadouer.  
 
Ce bout de chair qu’il a essayé de sortir de sa bouche devient une obsession. Je dois savoir...Mon attention doit se fixer sur autre chose que la mort. Il m’entraîne maintenant, dans mon souvenir c’est très net, dans son appartement. Au rez-de-chaussée. On pénètre dans un immeuble comme il y a tant dans cette ville. Pas vraiment insalubre. Moisi, genre de dortoir pour étudiants, junkies, jeunes couples.