vendredi 15 mars 2013

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Et les muets parlent, les morts ressuscitent...Son infirmité, à cette heure, était une source infinie d’apaisement. La voix intérieure, qui depuis le matin me terrorisait, ce double intime du tueur, avait disparu. Je croyais même avoir retrouvé la mesure de ce qui était arrivé. Juste une autre illusion. Bienveillante celle-là. Disposée à me rendre Céline pour un temps. Un temps seulement. Alors pourquoi lutter...Me convaincre que je suivais toujours un chemin chaotique ? Je ne sais pas son nom...Je connais un fragment de son histoire. Je ne sais rien d’autre. Cet intérieur miteux, minuscule. Dans lequel pourtant je me sentais à l’aise. 
 
Mon appartement sur rade, les tableaux, les photos. Cette chaleur esthétique dans laquelle je baignais...La maladie l’avait déjà amplement altérée. Mais il en restait quelque chose. Le sentiment qu’elle me survivrait. Elle me quitterait, me laissant dans le noir. Céline en profiterait encore. Elle s’y consolerait peut-être.