jeudi 31 mai 2012

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Les questions affluent dès la sortie de l’Institut. Darc semble plus secoué que moi. Je suis démoli mais j’exprime exactement le contraire. Un sourire, grimace hideuse, qui ne veut pas me quitter. J’en ai honte aujourd’hui. L’automne se montre plus agressif...L’hiver est déjà là, prêt à bondir sur la ville. On le sent sur la peau. On devine sa volonté de fer.

Au ciel, un bleu fade qui se méfie des griffes. Des traînées blanches qui pourraient être lacérées facilement. Je réponds aux questions avec cet hiver en embuscade. Elles portent sur mon emploi du temps, celui de Céline. Sur notre relation. Je ne pense même pas à parler de son désir soudain d’enfant. Encore moins de ma crise chez Xavier ou de ma maladie.

Nous sommes à  la voiture J’ai les mains posées sur le toit du véhicule. Un toit froid comme la salle d’autopsie. Darc n’arrête plus de soupirer. Il ne sait plus comment me prendre. Je le sais à la façon qu’il a de fuir mon regard. Le grand et svelte lieutenant s’est un peu voûté. Des rides supplémentaires et des cauchemars en plus.