Il
me serre contre lui, mon dos contre son torse. A tout asservi je perds, dans sa délicatesse, l’envie de me
rebeller. Le supplice d’avoir perdu Céline semble s’évanouir contre lui, sa
folle odeur féminine, émanant d’un corps si frustre et puissant. Il positionne
mes mains correctement sur la poignée, sous le niveau de la culasse. En serrant
ses doigts autour des miens. Un étau. Dans l’axe du tir il y a pour l’instant un mur délabré. Recouvert de photos, que je vois lorsque le faisceau de la
lampe de Karl les balaye. Certaines ressemblent à celle qu’il me montra plus
tôt...Lui en uniforme, en tenue de combat. Paysages ocre et terreux.