mardi 17 septembre 2013

186-

L’étroitesse des pièces dans lesquelles Karl survivait. De ces lieux désertiques, bornés par des  montagnes arides, aux appartements minuscules, cloisons perforées. Criblées d’éclats intimes, de blessures. De membres fantômes. Les silhouettes à ses côtés, aux visages presque identiques. Le regard entravé par d’épaisses lunettes noires. Individus interchangeables, alourdis par de puissants appareils, greffés dans leur dos. Objets communicants, abandonnés mais repérables en temps réel. Epinglés sur un mur. Je vois bien dans les yeux de Karl à cet instant le dérèglement. Il succède à la mort, cette absence de lumière.